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La création littéraire à l’ère de l’IA

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La création littéraire, peut-on encore y croire à l’ère où l’IA frappe fort et tente de prendre toute la place ?

Depuis le lancement par Openai de Chat GPT, l’industrie de l’intelligence artificielle a explosé.

Des IA génératives de textes, d’images et tout récemment des vidéos, ces outils génèrent peur et frustration.

Les plus alarmistes annoncent la disparition de plusieurs métiers pendant que les plus optimistes et peut-être aussi réalistes pensent qu’il faudra vivre avec.

La révolution de l’IA est là et elle n’est pas prête à s’arrêter.

Il faut tâcher de trouver un moyen de se faire à la réalité et de s’en servir comme des outils dont on se sert déjà comme les logiciels d’écriture.

Mais il sied de signaler qu’aucune technologie n’aura toutes les facultés humaines…

Devons-vous nous en frotter les mains ? L’avenir nous donnera raison

La création littéraire à l'ère de l'IA

1. IA et créativité

Toute révolution technologique a toujours des conséquences – positives ou bien négatives – sur son temps.

Notre époque n’échappera pas à son impact qui continue à faire railler plus d’un.

J’ai eu l’envie de rédiger cet article dernièrement quand, scrollant calmement sur Facebook, je suis tombé sur une publicité d’une IA.

L’IA en question (oups, je n’ai même pas retenu le nom) repose son marketing sur une promesse : vous aider à produire un bestseller en 1 minute.

Bestseller ? Ce mot, d’origine anglaise, contient le verbe to sell (vendre) et l’adjectif best (meilleur) qu’on peut traduire littéralement par meilleur vente.

N’est-ce pas un peu précipité, de parler de « bestseller » avant même l’écriture du livre en question ?

Il faut dire que le créateur de la publicité à tout misé sur sa promesse, comme le prescrit les normes du copyrighting.

Cela m’a surpris et désolé à la fois que j’ai eu mille et une questions dans ma tête.

  • Ce sera quel genre de récit ?
  • Dans quel style ?
  • Sera-t-il authentique ? Emouvant ?

Quand il faut des mois voire des années à certains auteurs pour achever un livre, et voir qu’on peut pondre bêtement 300 pages avec juste un prompt… c’est affligeant.

Je me suis tout de suite interrogé sur ce raccourci que certains n’hésiteront pas à emprunter s’ils ne le font pas déjà.

2. Limites actuelles de l’IA en création littéraire

Depuis la parution des IA, nombreuses personnes se sont penchées sur l’épineuse question de savoir comment détecter un texte ou une image créée par des intelligences artificielles.

Pour certains, on peut remarquer la présence des majuscules au début de chacun de mots d’un titre. Ça Ressemble A Ceci (illustration insérée volontairement dans le texte).

D’autres diront encore, pour les images, qu’il y a des imperfections sur certains organes : les lèvres, les oreilles, les yeux.

Les voix quant à elles, sont souvent machinales, bref, ça saute aux yeux une œuvre avec une IA pour les habitués.

Mais depuis la création de ces outils, on ne peut pas se mentir, ils ont évolué et tentent de répondre aux attentes des utilisateurs.

Pour la création littéraire, ceux qui s’en servent recourent aux outils IA de rédaction des textes.

Pour certains, tout semble préformaté, les mêmes phrases, les mêmes tournures, la même structure.

D’après tout, son rôle est de proposer une réponse à votre question, sa manière de formuler semblerait être la même.

Les habitués d’IA font remarquer que plus on est spécifique dans son prompt (sa requête), plus l’IA génère les meilleurs résultats.

 Mais une chose est certaine, l’IA, tout comme les logiciels de correction, ne pourra pas détecter l’incohérence dans le récit, il répond c’est tout.

Tout ce que nous pouvons dire actuellement est que la frontière est encore très large entre la création humaine et la création artificielle, mais plus le temps passe, plus cette frontière s’amenuise.

Est-ce que c’est pour autant qu’il faudra dire que l’IA ne rattrapera pas la touche humaine ? Attendons voir…

3. Craindre ou tirer parti de l’IA en création littéraire ?

Puisque cette question est formulée en deux volets, je répondrai selon les deux points de vue en étayant chacune.

L’être humain est un artiste ; dans chacun de ses livres il nous dévoile une partie de son être. L’écriture, c’est un don de soi à son lecteur.

C’est pour ça qu’un auteur usera de l’empathie, de l’émotion, parlera de ses expériences de façon directe ou indirecte, des lieux où il a vécu, de son passé, des ses échecs, de ses difficultés.

C’est l’ensemble de tout cela qui donne naissance à un récit émotionnellement et humainement engageant.

L’IA par contre n’a pas d’histoire, n’a pas de passé, de maison d’enfance.

Pour assembler, tel un puzzle son récit, il recourra à des copier-coller par-ci par-là, pour donner naissance à une histoire.

Crédible peut-être mais qui n’a rien de personnel, d’authentique.

Faut-il craindre la révolution de l’IA ? D’un côté oui parce qu’il y aura toujours des gens qui s’en serviront et se les approprieront.

C’est déjà le cas qu’Amazon a exigé désormais la mention sur les livres créés par l’IA.

D’un autre côté, nous pouvons dire que toutes les créations faites par intelligences artificielles laissent encore à désirer mais ils continuent à se développer.

A chacun de continuer à travailler ses compétences, de continuer à s’améliorer s’il ne veut pas se faire remplacer.

Pour finir, je me range du même côté que le « technopoète » Alain Damasio qui recommande de n’avoir ni une vison technophobe, ni technophile mais plutôt technocritique ?

Abordons cette révolution avec un esprit à la fois ouvert et critique, car le révolution de l’IA ne reculera pas.


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