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Chronique sur Ne demande jamais ton chemin ! de Gilles Orselly

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Voici ma chronique sur Ne demande jamais ton chemin ! de Gilles Orselly, 1999, Prix François-Mauriac de l’Académie française pour son roman Balthazar au pays des Collines.

Résumé Ne demande jamais ton chemin

Ne demande jamais ton chemin ! de Gilles Orselly, 1999, Prix François-Mauriac de l'Académie française pour son roman Balthazar au pays des Collines.

Ne demande jamais ton chemin ! de Gilles Orselly, 1999, Prix François-Mauriac de l’Académie française pour son roman Balthazar au pays des Collines.

Jean et Paul sont deux médecins qui vont retrouver dans un hôpital Elsa, une amie qu’ils connaissent d’on ne sait où, mais pour laquelle ils vont se battre en salle d’opération.

Ils repartent tous les trois en emportant une urne funéraire contenant les cendres d’une femme à cause de laquelle ils se retrouvent comme de vagabonds.

L’essentiel du récit consistera en un retour en arrière vingt ans plus tôt. Les trois amis se rencontrent à la vingtaine et vont bientôt former un couple à trois.

Un mic-mac les obligera très vite à quitter la France pour échapper à des tueurs. C’est le début de leurs aventures, qui les conduiront jusqu’en Amérique du sud.

Le lecteur découvrira au fil du récit pourquoi les deux garçons avaient perdu de vue leur compagne et quelle femme, « tuée par Jean » selon ses propres dires, est contenue dans l’urne.

Après ces retrouvailles, les trois amis seront amenés à choisir chacun leur voie, toujours à la recherche de leurs identités respectives aux quatre coins du monde.

La fin de roman révélera qui sera parvenu à bon port et qui sera condamné à errer, alors qu’aucun des trois n’avait jamais demandé son chemin.

 

Détails sur le livre

Langue :       ‎Français

Prix du livre broché : 14,99€

Nombre de pages :          ‎421

EAN-13 :        ‎9798798190829

Lire aussi mon avis sur le romam d’Eric Pommet.

Mon avis

La lecture de ce roman a été une vraie découverte culturelle et littéraire. Moi qui ne connaissais rien en culture juive… ce qui confirme la sentence disant qu’« un lecteur est un voyageur ».

Ce livre fait voyager son lecteur dans le temps, dans des siècles avant notre ère, dans des cultures qui jusqu’à l’instant m’étaient inconnues.

Dans des pays que je n’ai jamais visité mais que j’ai eu l’impression de (re)connaitre vu le sens du détail de l’auteur justifié par les descriptions parfois longues et parfois brèves des milieux.

L’auteur emploie dans le roman tantôt la langue juive, tantôt l’arabe… preuve que c’est un livre travaillé. Preuve du bagage culturel de l’auteur.

Ne demande jamais ton chemin ! dans son intrigue nous présente une amourette… non, une histoire d’amour – pour être plus respectable – parce qu’elle a pris toute une vie, entre Paul, Jean et Elsa.

C’est l’histoire d’un couple à trois (j’ignore si cela peut se dire 😄) … ou parlons plutôt d’un trio. Un trio parfois complice et parfois divisé. Surtout du côté des deux garçons qui se jalousaient.

Chacun faisait du mieux qu’il puisse afin d’avoir Elsa à lui seul pour la vie ! Mais y aurait-il quelqu’un qui méritera cette chance ?

L’histoire commence quand Paul et Jean, deux meilleurs amis du monde, inséparables et complices (c’est ainsi que l’auteur les présente, je n’ai rien inventé 😄).

Les deux amis font la rencontre d’Elsa, une amie qu’ils semblent déjà connaitre de je ne sais où et pour qui ils se battent en salle d’opération.

La suite de l’histoire sera narrée sous forme d’une analepse, ou, si je puis me permettre d’user du lexique du cinéma, sous forme de flash-back vingt ans en arrière.

L’histoire d’une vie pleine de pérégrinations, des voyages à la fuite du temps en Europe, en Amérique, en Israël…

Mais de tous les deux, Elsa préférait Paul malgré son côté monsieur-j ‘aime-prendre-les-risques, même jusqu’à mettre ses amis en danger. C’est cela même qui lui donnait son charme.

Tout allait bien jusqu’au moment où Paul fit une grosse bêtise (soutenu par Elsa évidemment) en volant un Picasso qu’il voulait revendre. A partir de ce moment, ils commencèrent à mener une vie cavale. Fuyant de pays en pays, de ville en ville en changeant aussi leurs identités.

Dans ce couple de trois, chacun avait son tour pour faire la copulation avec Elsa. Chacun avait sa journée et il n’était pas question de la reprendre à l’autre même si celui-ci était absent.

Et puis vint Aurélia, un fils issu de ce trio. Chacun des deux garçons réclamait la paternité démontrant les traits qu’il avait en commun avec le marmot. “Ce fils est à nous trois”, trancha Elsa… chacun des deux garçons avait sa journée pour jouer le baby-sitter.

Et puis un jour, à l’absence de Paul, Elsa quitta Jean pour un lieu inconnu. Lui promettant qu’elle ne le rêverait jamais. Qu’il devrait penser à rencontrer d’autres femmes.

Jean en eut le souffle coupé. Quand il repensait à toutes ces filles qui tombaient sous son charme et à qui elle disait non par peur de trahir Elsa. Cette Elsa qui est prête à l’abandonner…

Jean l’accompagna jusqu’au parking, transportant ses bagages. Au retour de Paul, Jean n’osa pas avouer qu’Elsa était partie, qu’elle les a tous abandonnés. Elle dire à Paul qu’elle était décédée suite à un accident. Paul en fut affecté. Il passa des jours sans adresser la parole à qui que ce soit.

L’histoire se finit sur une question… une question que la fille de Jean, ou Yohanan ou je ne sais quel nom encore lui pose. Qui est-tu papa… Dieu seul sait.

Voilà ma citation préférée du livre.

“La vie est pleine de romans que personne n’aura jamais le temps d’écrire” phrase préférée.

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